Les sanctions ont commencé à s'abattre sur les étudiants qui, le mois dernier, ont participé à des manifestations sur les campus américains pour protester contre le génocide israélien à Gaza et le soutien de l’administration américaine.

C’est ainsi que le Barnard College, affilié à l’Université Columbia de New York, a expulsé deux étudiants.

Le groupe militant Columbia University Apartheid Divest (CUAD) a déclaré que cette mesure marquait les premières expulsions officielles par un affilié de Columbia.

L’Université Columbia a déclaré qu’un cours sur “l’histoire de l’Israël moderne” le mois dernier avait été perturbé par des manifestants distribuant des tracts contenant des “images violentes”.

Lundi, l’établissement a déclaré qu’il avait renvoyé deux participants à cette activité, qui provenaient d’une institution affiliée à leur établissement d’origine pour indiscipline et leur avait interdit l’accès au campus.

“L’expulsion est toujours une mesure extraordinaire, mais notre engagement envers le respect, l’inclusion et l’intégrité de l’expérience académique l’est tout autant”, a déclaré le Barnard College.

Pour sa part, le groupe militant Columbia University Apartheid Divest (CUAD) a qualifié l’expulsion de “grave escalade dans la répression contre les étudiants qui plaident pour le désinvestissement de la machine de guerre israélienne”. Au début de cette année c’est Katherine Franke, professeur de droit depuis 25 ans qui avait été poussée à la démission, du fait de ses idées pro-palestiniennes.

Intérêts israéliens

Financée par des partenaires privés dont certains sont liés à Israël, l’université Columbia a été l’une des premières universités à se mobiliser pour dénoncer la guerre à Gaza et son corollaire de victimes civiles. À la suite de vives critiques des politiciens issus du camp républicain, pour sa passivité supposée face aux manifestants pro-palestiniens, Nemat Minouche Shafik, la présidente de la prestigieuse université de Columbia avait présenté sa lettre de démission en août dernier.

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