Le calendrier scolaire calédonien diffère de celui de la métropole. Ce lundi 17 février marque donc le début de l’année scolaire à Nouméa, avec 62 660 élèves inscrits pour cette année.
Le constat est simple : le retour à la normalité n’est pas encore au rendez-vous. “C’est une rentrée qui a été particulièrement complexe à préparer”, a déclaré le vice-recteur, Didier Vin-Datiche, ce vendredi 14 février, à Nouméa, lors d'une conférence de presse.
De nombreuses écoles ont été détruites ou gravement endommagées lors des émeutes de mai dernier et n’ont pu rouvrir pour cette rentrée. À Nouméa, par exemple, quatre établissements sont fermés, et les élèves suivent leurs cours dans d’autres locaux..
Les effectifs scolaires sont encore en baisse, avec mille élèves manquants à l’appel. Après les émeutes, de nombreux métropolitains ont quitté l’archipel, tandis que d’autres ont quitté les écoles de Nouméa pour des agglomérations plus excentrées, qui ont été moins touchées par les tensions.
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Moins d’enfants dans les écoles
La présidente ultra-loyaliste de la Province sud, Sonia Backès, a suscité la polémique en supprimant l’allocation de rentrée scolaire, habituellement distribuée chaque année par la province. Les émeutes ont considérablement affecté les finances des administrations provinciales, entre les coûts des réparations et la fermeture de certaines usines et commerces.
L’Académie de Nouvelle-Calédonie, pour sa part, a maintenu les tarifs des transports scolaires et de la cantine au niveau de l’année précédente, pour essayer de limiter la charge financière des familles.
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L’île connaît des difficultés économiques après les émeutes et de nombreuses personnes ont perdu leur emploi ou se retrouvent actuellement au chômage technique.
Agences