Politique
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Obasanjo, Kenyatta et Desalegn pour diriger la médiation sur la crise en RDC
Les dirigeants des pays d'Afrique australe et de l'Est ont nommé trois anciens dirigeants du Kenya, de l'Ethiopie et du Nigeria pour être les "facilitateurs" d'un "processus de paix" dans l'est de la RDC, selon un communiqué des deux blocs régionaux
Obasanjo, Kenyatta et Desalegn pour diriger la médiation sur la crise en RDC
Uhuru Kenyatta et Olusegun Obasanjo
27 février 2025

La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) s'étaient réunies en sommet début février, appelant à un "cessez-le-feu immédiat" dans l'est de la RDC, où le conflit s'est intensifié ces dernières semaines.

Lors d'une offensive-éclair, le groupe armé M23 et ses alliés rwandais ont pris le contrôle de Goma et Bukavu, les chefs-lieux des provinces du Nord- et Sud-Kivu, et les combats se poursuivent.

Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya, Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria et Hailemariam Desalegn, ancien premier ministre d'Ethiopie, sont nommés "facilitateurs du processus de paix de l'EAC-SADC (...) dans l'est de la RDC", écrivent les deux blocs dans un communiqué conjoint.

Les deux entités s'étaient mise d'accord lors de leur sommet début février pour fusionner les processus de paix dits de Luanda et de Nairobi, qui tentaient ces dernières années de trouver une solution pacifique au conflit.

Selon le texte, les trois facilitateurs auront notamment pour objectifs "un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel", l'accès de l'aide humanitaire et la sécurisation de l'aéroport de Goma, la grande ville de l'Est congolais.

Le communiqué affirme également que la SADC et l'EAC organiseront une rencontre vendredi pour "travailler sur les détails du cessez-le-feu".

Les combats dans l'est de la RDC ont fait des milliers de morts selon l'ONU et font craindre une répétition de ce que l'on a appelé la deux ième guerre du Congo (1998-2003) qui a duré jusqu'en 2003, impliquant de nombreux pays africains et entraînant des millions de morts par la violence, les maladies et la famine.

Kinshasa accuse Kigali de vouloir contrôler l'exploitation et le commerce de minerais - dont le sous-sol de l'est de la RDC est riche - utilisés notamment dans les batteries et les équipements électroniques.

Le Rwanda dément, et affirme que sa sécurité est menacée par certains groupes armés présents dans la région, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), créées par d'anciens respon sables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda.

SOURCE:AFP
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