Kizza Besigye, ancien médecin personnel du président ougandais Yoweri Museveni, est dans le collimateur du gouvernement depuis son ralliement à l'opposition il y a 25 ans.
Enlevé en novembre dernier lors d'un déplacement au Kenya, il était jugé devant une cour martiale pour trahison, fait passible de la peine capitale. Kizza Besigye a entamé une grève de la faim le 10 février pour dénoncer sa "détention illégale".
Son avocat Erias Lukwago a déclaré qu'il "a été amené sous forte surveillance dans un établissement médical privé à Bugolobi (un quartier de Kampala) la nuit dernière et ramené à la prison de Luzira".
Besigye avait été vu pour la dernière fois en public vendredi lors d'une comparution devant un tribunal, visiblement affaibli, un jour après que M. Lukwago a déclaré à l'AFP qu'il était dans un état de santé "critique".
Lukwago et le député de l'opposition Francis Twijukye ont déclaré qu'ils n'étaient pas au courant de son état actuel, leurs contacts avec le détenu étant "limités".
Son épouse Winnie Byanyima, par ailleurs directrice de l'ONUSIDA, le programme des Nations unies de lutte contre le VIH, a affirmé dimanche à l'AFP qu'elle était "très inquiète" pour sa santé.