/Engagé dans la lutte contre la corruption, le président ghanéen John Dramani Mahama a ordonné l’ouverture d’une enquête au lendemain de la découverte de près de 82.000 « noms fantômes » dans la liste des paies de l’Autorité du se rvice national, soit près de la moitié du personnel, ont rapporté des médias africains et français.
Au Ghana un service national d’un an est obligatoire pour tous les jeunes de 18 ans et plus. L’Autorité du service national est donc chargée de superviser ces placements obligatoires, avec des milliers de nouveaux jeunes tous les ans, indique RFI soulignant que c'est une opération de gestion des arriérés de paiements qui a révélé la supercherie.
Sous l’ancienne présidence, l’Autorité du service national avait dénombré 180.000 personnes au sein de l’organisation, après inspection par les services du président Dramani Mahama, il s’est avéré qu’il n’y a finalement que 98.000 « vrais » membres du personnel répertorié, donc près de la moitié des noms enregistrés à l’ASN sont des « noms fantômes ». L’enquête devra donc clarifier le montant des paiements émis pour ces noms fantômes, et les personnes à l’origine de la manœuvre, précise la même source.
Selon la présidence du Ghana, le ministère des Finances a débloqué 226 millions de cedis ghanéens (environ 14 millions de dollars) pour rembourser les arriérés de paiement des 98.000 « vrais » employés ; le directeur général de l’Agence nationale, Felix Gyambibi, a annoncé qu'ils recevront les sommes qui leur sont dues dans les jours à venir, note enfin le média français.